Syndicat National des Industries du Plâtre
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1/ Le respect du cadre de vie avant tout 

L’exploitation d’un gisement de gypse, comme tout autre minéral industriel ou granulat est une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE) régie par le Code de l’Environnement (ICPE). Ainsi avant d’être autorisés par la Préfecture à exploiter une carrière, les exploitants réalisent un dossier de demande d’autorisation d’exploiter soumis à évaluation environnementale (format d’instruction depuis le 1er mars 2017)  qui évalue les impacts que l’exploitation pourrait avoir sur la vie économique et sociale des communes avoisinantes ainsi que sur la nature (paysage, habitat, espèces protégées, …) et comment ce réaménagement sera mis en œuvre de façon coordonnée à l’exploitation. En effet, l’exploitant doit proposer un plan de réaménagement avant exploitation qui peut être une remise en état proche de l’état initial ou proposer des améliorations (biodiversité, aspect, utilisation…) tout en restant cohérent avec l’environnement géographique, démographique, économique. Piloté par les industriels assistés de sociétés de conseil en ingénierie écologique, ce projet est mené en concertation avec les communes, les associations de protection de l’environnement, les organisations et collectivités locales…, sous le contrôle de l’Administration.

 

2/ Des techniques adaptées à la configuration du gisement

Les gisements ont un potentiel de plusieurs décennies, voire plus d’un siècle pour certains, mais les autorisations d’exploiter sont délivrées pour 30 ans au maximum. La technique privilégiée est l’exploitation à ciel ouvert (cf. schéma « exploitation aérienne » ci-dessous) car elle permet de récupérer intégralement la ressource minérale et s’intègre ainsi dans une gestion économe et rationnelle de la ressource. Quand les contraintes techniques l’imposent (par exemple une épaisseur de matériaux de recouvrement trop importante), l’exploitation souterraine est alors envisagée (cf. schéma « exploitation souterraine » ci-dessous) mais cette technique entraîne cependant une perte très importante du gisement, estimée dans le cas de la région parisienne qui concentre à elle seule 70 % de la ressource nationale, au deux-tiers du gisement.

3/ Principe de l’exploitation à ciel ouvert 

Après avoir décapé la terre végétale qui est mise en merlon en vue de la revégétalisation future, les sables, les argiles et les marnes reposant sur le toit de la première masse de gypse sont extraits à l’aide d’une pelle hydraulique et transportés par des tombereaux pour être mis en remblais et participent au réaménagement du site.
Seuls les bancs ou « masses » de gypse, plus durs, ont besoin d’être fragmentés pour être extraits. Ils sont soit ripés à l’aide d’un bouteur, soit tirés à l’explosif avant d’être excavés par une pelle ou chargeur hydraulique qui alimente un concasseur afin de réduire les blocs de gypse à la granulométrie souhaitée. Le transport du gypse concassé vers l’usine peut être effectué par le biais d’un convoyeur à bande électrique (bande transporteuse en caoutchouc entraînée par les moteurs électriques), installation très économe qui ne génère ni bruit ni poussière, mais impose une organisation de l’exploitation plus rigide nécessitant plus de place qu’une exploitation à l’aide de camions ou tombereaux.

Dans le bassin parisien par exemple, trois masses principales de gypse de puissance variable sont identifiées et extraites à ciel ouvert. Les intermasses marno-calcaires séparant deux masses de gypse sont également excavées à l’aide de pelles hydrauliques et mises en remblais
Les stériles de découverte sont mis en remblais dans les secteurs précédemment exploités et comblent le vide créé par l’exploitation. Une fois le gypse extrait et suivant le profil topographique à restituer, un apport de matériaux extérieurs peut s’avérer nécessaire afin d’obtenir le profil final souhaité dans le cadre du plan de réaménagement. La terre végétale mise en stock au début de l’exploitation sera étalée au fur et à mesure en surface afin de faciliter la végétalisation du site selon la vocation des terrains (prairies, cultures, forêts …).

 

4/ Principe de l’exploitation souterraine

L’exploitation du gypse ou de l’anhydrite est réalisée selon la technique des « chambres et piliers » dont les caractéristiques sont définies par des études géotechniques menées par des bureaux d’études spécialisés (comme l’Ecole des Mines de Paris par exemple) pour assurer la stabilité de la carrière. Elle consiste à ouvrir des galeries se recoupant de façon perpendiculaire en laissant des piliers de section carrée ou rectangulaire.
En région parisienne, l’exploitation souterraine ne permet d’extraire qu’une partie de la première masse alors que les bancs plus profonds ne sont pas exploités et au final, seul environ 30% du gisement est récupéré. L’exploitation du gypse peut être réalisée de façon traditionnelle à l’explosif mais également de façon mécanisée à l’aide d’engins. Le gypse extrait est acheminé vers l’usine par camions ou convoyeurs à bande. De façon coordonnée à l’exploitation, les galeries sont remblayées par des terres et des matériaux inertes poussés jusqu’au toit des galeries de façon à garantir la stabilité de l’exploitation à long terme et éviter tout désordre en surface. Si les études géotechniques démontrent la stabilité des piliers et de l’exploitation à long terme avec l’absence  de risque d’effondrement, les galeries peuvent être laissées vides ou ennoyées. La carrière souterraine est alors sécurisée en condamnant l’ensemble à tout accès au public, et éventuellement en préservant des habitats pour la faune et la flore cavernicoles.

 

5/ Un nouvel espace de vie à disposition

Aujourd’hui, les exploitants vont au-delà de l’application de la stricte réglementation qui requiert un plan de réaménagement pour la mise en sécurité de la carrière et proposent un projet visant à améliorer l’état initial du site, avec notamment une plus value en matière de biodiversité. Ce projet, établi en concertation avec l’ensemble des parties prenantes (et tenant compte, bien entendu, des contraintes techniques et des différents enjeux identifiés), est intégré au dossier d’autorisation d’exploitation de la carrière et constitue une obligation que les exploitants se doivent de respecter. Celui-ci vise à remettre le site en cohérence avec le paysage environnant et le plus souvent restituer l’usage initial du site (agricole, forêt, etc). Dans certains cas, la remise en état permet d’améliorer le milieu naturel : qu’il s’agisse de la biodiversité, de la création de parcs naturels, de plans d’eau, d’espaces verts ouverts au public ou agricoles…
Cette remise en état s’effectue généralement de manière coordonnée, c’est-à-dire au fur et à mesure de l’avancement de l’exploitation : remblaiement des excavations, préparation des sols, revégétalisation, plantation, création de plan d’eau…

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